Face à la JSK, le CA doit forcément sortir de cette timidité qui a récemment éclaté au grand jour.
Les Clubistes peuvent s’en vouloir. Pour leur entrée en lice, ils n’ont pas mis les ingrédients réclamés par la Ligue 1. Et face à l’ASR, ils n’ont pas montré un visage digne d’une équipe préparée pour un tel événement, le retour à la compétition. Les Clubistes pourront toujours se cacher derrière une première période pendant laquelle ils ont regardé Réjiche dans les yeux, au moins dans l’engagement, un peu moins dans la qualité offensive. Mais au global, la prestation fut insuffisante. Dans l’envie et la volonté de faire l’effort supplémentaire, les visiteurs étaient tout simplement au-dessus. Sur ce, dans l’illustration de ce constat accablant, les tauliers alignés par Lassaad Dridi ont fait pâle figure. Ben Yahia, Bassirou, Chamakhi et Khelili n’ont pas pesé lourd. Certains diront qu’il est, certes, un habitué des inconstances, mais le CA aurait eu besoin d’un grand attaquant pour provoquer la décision face à l’ASR. Au final, tout comme son équipe, Chamakhi a sombré. A son tour, Bassirou Compaoré s’est montré incapable de se rendre disponible pour aider à la construction.
Trop juste pour franchir un palier ?
Assurément, l’élite est cruelle dans sa propension à révéler les failles d’une équipe sans réel repère. Il n’y a pas de place pour les approximations et les manques comptent double. Dans l’entrejeu, on n’a pas retrouvé un seul joueur capable de sortir de sa zone de confort pour débloquer une situation. Les uns se sont cachés, les autres ont payé leurs carences, et dans le sillage de ces « hommes au costume trop petit», le CA a affiché ses limites, celle d’une équipe à l’effectif trop juste pour franchir un palier. Et dire que sur le papier, l’ASR était pourtant un adversaire à la portée, le compagnon idéal pour des retrouvailles, plus que la JSK de Mourad Okbi en tout cas! Aujourd’hui, face aux Aghlabides, dans leur fief du stade Hamda-Laouani, le CA doit forcément sortir de cette timidité qui a éclaté au grand jour récemment. Il faudra y aller avec les tripes, se montrer orgueilleux, effronté par moments et, surtout, audacieux la plupart du temps. Vaste projet !